PORTRAIT Expert
Denis Legay
Il a présidé la Conférence régionale de la santé et de l’autonomie des Pays de la Loire de 2010 à 2021. Président d’honneur de l’Observatoire régional de la santé des Pays de la Loire. Il est secrétaire général du Comité français pour la réhabilitation psychosociale (« Reh@b’ »)
Ce qu’il est convenu d’appeler « l’accès aux soins » dépend de multiples facteurs. S’il fallait en distinguer un, ce serait l’image péjorative que véhiculent les pathologies psychiatriques. Et qui font de la santé mentale un continent mystérieux, ambigu, chargé d’idées reçues. Parce qu’elle résonne également avec les tourments que chacun d’entre nous peut traverser, et veut oublier.
Ce facteur est sans doute le plus déterminant, par la stigmatisation qu’il induit, et sa traduction au quotidien dans le système de soins, de l’aide sociale, des media, des cercles du pouvoir politique, et de la société dans son ensemble.
En dépit d’indéniables progrès récents, la santé mentale reste une notion difficile à populariser et les besoins d’information, d’appropriation par les citoyens, de veille pour combattre les représentations négatives, lever les obstacles à la demande de prise en charge et permettre des soins précoces, sont importants.
C’est cet axe du plaidoyer qu’il faut à mon sens considérablement renforcer.